Les mythes entourant le fétichisme

Déconstruire ces mythes permet de mieux faire comprendre la réalité de l’univers du fétichisme et ainsi promouvoir une meilleure compréhension de ce mode de vie. En tant que tel, les fétichismes sont des préférences sexuelles qui sont propres à chacun et qui ne peuvent pas changer, dans la majorité des cas, comme c’est le cas pour les orientations sexuelles.

Les mythes sur le fétichisme

Il peut exister une infinité de stéréotypes et de fausses croyances sur le sujet et il serait de toutes évidences impossible à tous les répertorier et les décrire. Cependant, voici un aperçu des plus communs et des plus populaires qu’il est possible d’entendre dans la vie de tous les jours.

Cette croyance a de fortes répercussions, car il sous-entend que ceux qui s’identifient ou se considèrent comme étant des fétichistes (ou qui en respectent les caractéristiques) sont par défaut des criminels sexuels ou des prédateurs.

Les fétichismes sont des personnes comme les autres avec des désirs, des besoins et des limites. Ils ont simplement des préférences qui peuvent parfois différer de la majorité de la population. Il est même probable que vous-même soyez un fétichiste sans même que vous le sachiez directement.

Il s’agit d’un autre préjugé que l’on peut souvent constater. Les plus populaires qui puissent venir à l’esprit sont généralement le fétiche des pieds ou sur le latex. Selon cette croyance, on peut prendre pour acquis que ceux qui ont des fétiches ne font qu’y penser en tout temps, ou du moins qu’il doit toujours être présent lorsqu’il s’agit de sexualité. Il serait alors impossible pour eux de diversifier ou d’explorer autre chose au risque de ne pas éprouver de plaisir dans leur sexualité.

Il est possible que certains fétichistes puissent avoir des intérêts très spécifiques, mais la majorité ont une variété de fétiches et de différentes attractions sexuelles différentes. De plus, ceux-ci peuvent fluctuer et évoluer avec le temps. Par exemple, une personne ayant un fétiche des pieds peut également avoir des intérêts pour d’autres parties du corps ou même en développer un complètement nouveau pour autre chose avec le temps.

On pourrait se demander ce qui a bien pu se passer durant leur enfance pour qu’ils soient autant affectés de cette façon et qu’ils puissent avoir des intérêts aussi hors-norme. Certains peuvent s’imaginer que la présence de fétichisme ne peut s’expliquer que par un traumatisme qui puisse les perturber.

Pourtant, il n’y a aucune preuve qui puisse démontrer que le fait d’avoir des fétiches puisse être causé par des expériences traumatisantes qui se sont produites dans l’enfance ou l’adolescence. Les fétiches sont une préférence qui pourrait être comparé à l’orientation sexuelle.

Il est souvent pris pour acquis que pour qu’un fétiche soit sexuellement satisfait, son fétiche doit être présent. En effet, dans l’imaginaire collectif, celui-ci est au cœur de leur sexualité et que tout ce qui en déroge ne peut leur apporter tout le plaisir qu’ils souhaitent.

Évidemment, il existe plus de préjugés sur les fétichistes, et même si certains peuvent probablement avoir un fond de vérité, il y a fort à parier que ceux-ci représentent très mal la réalité. Les fétichistes sont souvent marginalisés pour leurs préférences et ces croyances peuvent causer des préjudices tels que des problèmes de santé mentale ou des difficultés relationnelles.

Les conséquences de ces mythes

En raison de ces stéréotypes, les fétichistes sont souvent victimes de stigmatisation ou de discrimination. Bien qu’il puisse il y avoir de nombreuses conséquences, on peut nommer parmi certaines d’entre elles:

• La honte et l’isolement. Les personnes qui se considèrent fétichistes peuvent ressentir un sentiment de honte ou d’isolement. En effet, en raison de la stigmatisation sociale, ils peuvent être amenés à cacher leurs fétiches et à s’en sentir coupables. Il peut alors s’ensuivre une faible estime de soi ou encore un isolement social.
• Le stress et la détresse émotionnelle. Les fétichistes peuvent ressentir de l’anxiété, de la dépression, des troubles du sommeil et d’autres problèmes de santé mentale. Cette détresse émotionnelle peut affecter leur vie professionnelle, leur vie sociale et leur vie sexuelle.
• Les difficultés à trouver des partenaires. La stigmatisation peut rendre difficile la communication et la recherche de partenaires. Il peut donc y avoir certaines limites dans les opportunités de vivre une sexualité saine et épanouissante.

Conclusion

Il faut comprendre que les croyances sur le fétichisme sont souvent basées sur des stéréotypes et des préjugés qui ne sont pas nécessairement basées sur la réalité ou de faits réels. La stigmatisation et le jugement envers les fétichistes peuvent avoir de réelles conséquences graves sur leur vie sociale, professionnelle et personnelle.

Heureusement, ces croyances peuvent changer avec le temps. En sensibilisant et informant le public sur ce que sont les fétiches, il est possible d’encourager le respect et l’acceptation de la diversité.

Pour les fétichistes qui se sentent seuls, il existe des espaces de soutien et des moyens de connecter avec ceux partageant les mêmes intérêts. Ainsi, vous pouvez partager vos expériences et vos besoins sans crainte de jugement.